6 juin 2018
Médicaments anti-Alzheimer : une réaction par voie de presse

L’annonce officielle du futur déremboursement des médicaments anti-Alzheimer est tombée le 30 mai dernier. Mais dès le lundi 28 mai, les médias se sont emparés de l’information, relayant largement la prise de position de France Alzheimer et maladies apparentées. L’Association, jouant pleinement son rôle de porte-parole des familles, n’a pas caché sa colère et son incompréhension quant à une décision qu’elle juge « inappropriée et dangereuse. ». Revue de presse.

Le sujet fait l’actualité depuis fin mai. Tout est parti d’une réunion organisée dans les locaux de la Haute autorité de santé, afin d’optimiser le parcours de soins des familles touchées par la maladie d’Alzheimer (ou une maladie apparentée). Au cours de cette réunion, tout laisse à penser que l’Etat va prochainement procéder au déremboursement des médicaments anti-Alzheimer. Une rumeur fondée puisque l’annonce officielle a lieu, quelques jours plus tard, le 30 mai. A partir du 1er août prochain, l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl ne seront plus remboursés par la Sécurité sociale ! De quoi freiner littéralement l’amélioration de la prise en soin des personnes malades et de leurs proches. Et les arguments contre ce déremboursement ne manquent pas à en croire France Alzheimer et maladies apparentées.

La réaction de l’Association s’inscrit dans la droite lignée de celles exprimées par la Fédération des centres mémoire de ressources et de recherche, la Fédération française de neurologie, la Société française de neurologie, la Société française de gériatrie et de gérontologie, et la Société Francophone de psychogériatrie et de psychiatrie de la personne âgée. Iniquité financière face à la maladie ; privation pour certaines familles d’un médicament dont l’efficacité était avérée ; coup d’arrêt porté à la recherche sur la maladie ; rupture du lien thérapeutique entre la personne malade, l’aidant et le médecin ; entrée dans le parcours de soin mise à mal ; nécessité de soutenir et valoriser les  thérapies non médicamenteuses… Autant d’arguments largement repris dans les médias : journaux papier, radio et télévision.