Qu’est-ce que l’encéphalopathie vasculaire ?

L’encéphalopathie vasculaire est un syndrome secondaire à des lésions cérébrales d’origine vasculaire, qu’elles soient de nature ischémique, hémorragique ou anoxique. Chez le sujet âgé, l’encéphalopathie vasculaire est souvent associée à une maladie d’Alzheimer, ce qui complique le diagnostic. On parle alors de trouble neurocognitif mixte.
Le terme correspond aux effets délétères cérébraux des lésions cérébro-vasculaires, comme un (ou plusieurs) infarctus ou des lésions de petites artères cérébrales.

Est-ce une maladie fréquente ?

Elle représente la deuxième cause de troubles cognitifs chez la personne âgée après la maladie d’Alzheimer.

Quelles en sont les causes ?

Elle est en premier lieu liée à l’accumulation tout au long des années des facteurs de risques cardio et cérébro-vasculaires (hypertension artérielle, diabète, tabagisme…) et est donc plus fréquente chez la personne âgée. Elle peut néanmoins survenir avant 60 ans quand ces facteurs sont multiples, sévères et mal équilibrés.
Les causes sont celles des accidents vasculaires cérébraux (AVC) : athérosclérose de l’aorte, des artères du cou et des artères cérébrales de gros calibre ; lipo-hyalinosclérose des petites artères cérébrales ; angiopathie amyloïde ; cardiopathies emboligènes… Le risque de syndrome neurocognitif post-AVC est favorisé par l’âge, l’hypertension artérielle, la survenue d’un deuxième AVC, la présence de lacunes, le diabète non-insulino-dépendant (DNID), le tabagisme, la localisation et l’étendue des lésions (hémisphère dominant) et l’atrophie corticale. Il existe de rares formes d’encéphalopathie vasculaire non induites par les facteurs de risques vasculaires et d’origine génétique.

Quels signes doivent inquiéter ?

L’encéphalopathie vasculaire peut progresser brutalement ou par paliers. Les signes sont très hétérogènes selon la localisation des lésions dans le cerveau (zones corticales touchées dans la maladie d’Alzheimer ou sous-corticales).
Les plus fréquents sont des troubles de la mémoire, de l’attention, de la planification, du langage, de la confusion, une perte de volonté ou l’apraxie.

Comment la diagnostiquer ?

Le diagnostic s’appuie sur une évaluation neuropsychologique et un examen d’imagerie (par IRM) pour préciser la présence de lésions vasculaires cérébrales. En revanche il n’existe pas de marqueurs présents dans le liquide céphalo-rachidien.
Le diagnostic doit établir un lien entre les symptômes (déclin cognitif, perte d’autonomie) et les lésions cérébrales d’origine vasculaire.

Existe-t-il un traitement ?

La prise en charge repose sur :

  • le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires ;
  • le traitement de la récidive des AVC (le risque de syndrome neurocognitif est multiplié par 9 l’année qui suit un AVC) ;
  • un traitement antidépresseur est à envisager dans certains cas ;
  • certains traitements anti-Alzheimer peuvent être indiqués.

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