22 mars 2022
France Alzheimer et maladies apparentées au QG d’Emmanuel Macron

Dominique Gillot, ancienne ministre, vice-présidente du Conseil national consultatif des Personnes handicapées (CNCPH) et « ambassadrice » pour la thématique Handicap du candidat Emmanuel Macron, a reçu France Alzheimer et maladies apparentées le lundi 21 mars à Paris.

Rappelant son attachement à la méthode de co-construction des politiques publiques, Dominique Gillot a affirmé la volonté du Président-candidat « d’améliorer et d’amplifier l’ambition inclusive dans la société ». Un premier sujet qui a permis de présenter en détails les Chartes Ville aidante Alzheimer et Département aidant Alzheimer avant d’aborder la question plus délicate de la Feuille de route maladies neurodégénératives 2021-2022. L’ « ambassadrice » pour le Handicap d’Emmanuel Macron a pris note des griefs formulés par l’association – un démarrage lent, une absence de financements et de calendrier… – sans se prononcer sur le retour à un Plan consacré à la seule maladie d’Alzheimer. « De nombreuses associations réclament ce type de dispositif. Nous devons prioriser les thématiques car un plan dédié mobilise beaucoup d’énergie et de moyens et dépend aussi des avancées de la science », a-t-elle déclaré.

Rappelant l’apport fondamental des travaux de Dominique Libault qui a formulé des propositions non sectorisées entre grand âge et handicap, Dominique Gillot a jugé légitime la demande de reconnaissance du handicap cognitif pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « Par ailleurs, le grand âge ne doit pas systématiquement être associé à la dépendance. Chez les personnes malades d’Alzheimer, les sursauts d’autonomie doivent être encouragés », a-t-elle ajouté.

La simplification, axe fort de la campagne

La principale annonce a concerné la simplification administrative et le paiement des allocations à la source afin de lutter contre le non-recours. Les problématiques liées à l’Allocation personnalisée d’autonomie – les inégalités territoriales fréquemment rapportées à l’association notamment – sont « bien identifiées mais les financements croisés ne facilitent pas le rôle régalien de l’Etat. Je retiens toutefois sur ce sujet un élément très positif de la “conférence des métiers et de l’accompagnement social et médicosocial” qui s’est déroulée le 18 février dernier : le Président de l’Assemblée des Départements de France a accepté de revaloriser les professionnels avec l’État. Le dialogue est bon».

Le manque de personnels a également suscité de nombreux échanges à la fois sur la rénovation totale des formations – qui appelle selon Dominique Gillot « un véritable investissement des associations gestionnaires et un dialogue social » – et sur l’inquiétude suscitée par la fermeture de plusieurs consultations mémoires alors que les temps d’attente pour obtenir un rendez-vous dans ces structures peuvent dépasser douze mois. Sur ce sujet, a été évoquée la possibilité « d’upgrader certains professionnels afin de dégager du temps médical », Dominique Gillot exprimant même la demande auprès de l’association de « réfléchir aux compétences de substitution pour faire face au manque de professionnels spécialisés ».

Les aidants

Enfin, à propos des aidants, et plus particulièrement de leur besoin de répit, Dominique Gillot s’est clairement prononcée en faveur du baluchonnage qui favorise une « construction volontaire autour de la personne ». L’occasion là encore pour France Alzheimer de formuler une nouvelle demande, à savoir intégrer le comité de suivi de l’expérimentation en cours de suppléance de l’aidant à domicile à la Direction générale de la cohésion sociale.