17 septembre 2018
Dispositifs d’aide et d’hébergement pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer : des disparités selon les régions

La Fondation Médéric Alzheimer vient de publier son enquête biennale sur les dispositifs d’aide et d’hébergement en faveur des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Un travail qui met en lumière certaines inégalités suivant les territoires.

La couverture nationale en dispositifs d’aide et d’hébergement est en nette amélioration, c’est l’un des premiers constats dressés par la Fondation Médéric Alzheimer dans son enquête biennale. Malgré tout, de lourdes disparités départementales persistent et dénotent une forte inégalité de l’offre sur l’ensemble du territoire.

La Fondation Médéric Alzheimer note ainsi que « le renforcement global très significatif de l’offre sur le territoire n’a pas contribué à réduire les écarts entre les départements ». L’enquête montre en particulier une opposition nette entre les départements ruraux, « globalement bien équipés » et les départements plus urbanisés qui, en moyenne, sont moins bien dotés en établissements et en services destinés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Sur ce critère, l‘enquête parvient même à diviser le territoire national en 5 « groupes ».

Cinq « groupes » de territoires émergent

Parmi ces cinq groupes, la « France rurale » se distingue par un taux d’équipement supérieur à la moyenne nationale, en cohérence avec la forte proportion de personnes âgées présentes sur ces territoires. Une nuance néanmoins, si certains dispositifs se développent, d’autres stagnent, comme les lieux de diagnostic et les places d’hébergement médicalisé. Autre bon élève, la « France du Nord », qui affiche des chiffres proches de la moyenne nationale avec une augmentation de 15% du nombre de structures d’accueil et d’hébergement entre 2013 et 2017.

En comparaison des études menées au cours des années précédentes, Paris enregistre également des progrès notables et est « sensiblement mieux dotée que la moyenne nationale en lieux de diagnostic mémoire et en accueils de jour ». Toutefois, la capitale reste « fortement sous-dotée pour tous les autres dispositifs dont les Ehpad ou les PASA ». Selon les données récoltées par la Fondation Médéric Alzheimer, deux « groupes » connaissent en revanche plus de difficultés : La couronne parisienne et les départements du Sud, qui présentent un taux d’équipement inférieur à la moyenne nationale. Les départements du pourtour méditerranéen sont notamment sous équipés en structures de diagnostic et d’hébergement, alors même qu’ils accueillent une proportion importante de personnes âgées.