Que sont les démences alcooliques ?

La plus connue est le syndrome de Wernicke-Korsakoff (SWK), une maladie neurodégénérative causée par une grave carence en vitamine B1 qui endommage certaines régions du cerveau. Les encéphalopathies de Gayet-Wernicke et de Marchiafava-Bignami (beaucoup plus rares) font également partie des démences liées à une consommation excessive d’alcool.

Est-ce une maladie fréquente ?

Le syndrome de Wernicke-Korsakoff affecte les hommes âgés de 45 à 65 ans. Cependant, il touche parfois des femmes de 35 ans seulement, car celles-ci sont plus vulnérables aux effets négatifs de l’alcool que les hommes.

Quelles en sont les causes ?

Une consommation excessive d’alcool sur une longue période est à l’origine de la plupart des syndromes de Wernicke-Korsakoff (SWK). L’alcool peut en effet empêcher le corps d’absorber les vitamines essentielles. D’autres causes ont également été identifiées : des troubles graves de l’alimentation, le sida, la chimiothérapie et certains problèmes rénaux.

Les encéphalopathies de Gayet-Wernicke, de Marchiafava-Bignami et hépatique sont également dues à une carence en thiamine liée à l’alcoolisme.

Quels signes doivent inquiéter ?

L’encéphalopathie de Wernicke-Korsakoff entraîne des troubles de la vision, de l’équilibre et du mouvement. Parmi les principaux symptômes : la confusion, la difficulté à marcher, les problèmes de coordination et d’équilibre, les mouvements involontaires des yeux, une pression artérielle basse ou encore une hypothermie.
Le syndrome de Wernicke-Korsakoff qui survient après l’apparition de l’encéphalopathie de Wernicke ou indépendamment d’elle affecte la mémoire à court terme. Parmi les autres signes qui doivent alerter l’entourage figurent la difficulté à acquérir de nouvelles informations ou aptitudes, les hallucinations ou encore les comportements et discours répétitifs.
L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke se caractérise quant à elle par un état confusionnel, des troubles de la coordination des mouvements et oculomoteurs. L’encéphalopathie de Marchiafava-Bignami se manifeste enfin de différentes manières : confusion, délire, dépression, perte de conscience, coma, troubles de la mémoire, astasie-abasie, ataxie, dysarthrie, hypertonie et signes pyramidaux…

Comment la diagnostiquer ?

Pour diagnostiquer l’encéphalopathie de Wernicke, le médecin recherchera l’un des trois signes distinctifs de la maladie : la confusion, la déficience visuelle et une démarche chancelante.
Il peut également confirmer son diagnostic par un test de la fonction hépatique, une prise de sang, une imagerie cérébrale (IRM) et des tests neuropsychologiques.
Le syndrome de Korsakoff ne peut pas être diagnostiqué en recourant aux mêmes méthodes que pour l’encéphalopathie de Wernicke avant un arrêt de la consommation d’alcool pendant plusieurs semaines. En cas de syndrome de Korsakoff, les troubles cognitifs vont se stabiliser. La poursuite du déclin de la mémoire et des aptitudes fera alors penser à la maladie d’Alzheimer.

Existe-t-il un traitement ?

Le traitement consiste en une administration par voie intraveineuse ou orale de suppléments de vitamine B1. La stabilisation de la maladie requiert l’abstinence.

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