10 novembre 2021
Alzheimer et nutrition, que faut-il savoir ?

Alzheimer et nutrition –  Selon la Haute autorité de santé, 270.000 résidents d’Ehpad et 400.000 personnes âgées vivant à domicile sont concernés par la dénutrition (source). Les troubles cognitifs liés à la maladie d’Alzheimer étant souvent à l’origine de cet état pathologique, nous vous proposons un webinaire inédit sur le sujet le mercredi 17 novembre à 15 heures.

Fontes musculaires, affaiblissement de l’immunité, perte d’autonomie… Les conséquences de la dénutrition – qui survient lorsque les apports alimentaires sont insuffisants pour couvrir les besoins nutritionnels – sont souvent dramatiques.

Pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, le risque de dénutrition commence le jour où apparaissent les premières difficultés à planifier les courses ou à préparer le repas. Et il augmente au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin de vie, avec l’aggravation des troubles de la communication et du comportement. C’est donc une préoccupation permanente pour le proche aidant qui découvre progressivement l’importance de la gestion de l’acte alimentaire et de la surveillance du poids de la personne malade.

Tous en ligne !

Le 17 novembre, France Alzheimer et maladies apparentées propose de vous donner de nombreux conseils et astuces et de répondre à toutes vos questions sur les risques de dénutrition.

Parmi nos invités, Peter Barnet, qui a publié le très bel ouvrage « Perdre Cissie, ménager ma vie », témoignera de la vie quotidienne avec son épouse depuis qu’elle a été diagnostiquée malade d’Alzheimer. Il évoquera notamment l’appétence de Cissie pour la cuisine, elle avait notamment suivi trois mois de cours de l’école Ritz Escoffier. Malheureusement, au fil des mois, elle a perdu tout son savoir-faire, oubliant même parfois aujourd’hui l’usage des couverts. Et tandis qu’elle faisait attention à ne jamais manger de sucre, elle apprécie aujourd’hui particulièrement les desserts.

Caroline Rio, Diététicienne et membre du Collectif de lutte contre la dénutrition, réagira à ce témoignage. Pourquoi les goûts évoluent-ils ? Est-ce si grave de consommer beaucoup d’aliments sucrés ? Que penser du manger main ? Comment éviter la dénutrition ? Notre experte répondra à toutes les questions que vous vous posez.

Enfin, le Dr Joseph-John Baranes, référent handicap du conseil départemental de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de Paris, expliquera en quoi une bonne hygiène dentaire est un préalable indispensable pour éviter la dénutrition. D’où l’importance de maintenir un suivi bucco-dentaire régulier et de qualité. Le Dr Baranes nous détaillera également les actions mises en œuvre pour encourager et faciliter l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

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En attendant l’événement, nos conseils pratiques

  1. L’hygiène bucco-dentaire est un prérequis pour se nourrir correctement. Il existe en effet un lien étroit entre le mauvais état dentaire et l’apparition d’une dénutrition.
  2. Peser les personnes régulièrement pour vérifier qu’il n’y a pas eu une perte de poids de plus de 5% en 1 mois ou 10% en 6 mois.
  3. Vérifier la disponibilité et l’état des denrées alimentaires dans les placards et le réfrigérateur. Jeter les produits périmés et veiller à un approvisionnement régulier.
  4. Éviter les produits préparés ou le portage de repas. Si c’est possible, s’entourer d’une auxiliaire de vie qui aidera pour les courses et la préparation du repas
  5. Réévaluer les régimes restrictifs qui, tant en préventif qu’en curatif, sont parfois prescrits. Leur efficacité n’est pas toujours démontrée et ils peuvent favoriser la dénutrition.