7 novembre 2019
Quand Florence, 42 ans, confie ses petits carnets de vie

Diagnostiquée à l’âge de 42 ans en 2013, Florence Niederlander publie Alzheimer précoce. Mes petits carnets de vie. Un livre qui a beaucoup touché l’éditeur Yves Michalon.

Florence Niederlander a été diagnostiquée Alzheimer à l’âge de 42 ans. C’était en 2013. Elle vient de publier Alzheimer précoce. Mes petits carnets de vie, aux Editions Michalon.

« Au départ, cela devait être un journal intime qui, je pensais, serait peut-être lu par mon fils, pour qu’il comprenne, au fur et à mesure du temps qu’il passait, du fou rire au cri parfois, sa maman qui devenait une autre personne. »

Ces mots ouvrent le livre de Florence Niederlander qui a voulu témoigner pour le plus grand nombre. « Quand je l’ai rencontrée, elle était venue avec des cahiers », explique son éditeur Yves Michalon. « Je me suis demandé si je n’outrepassais pas mes droits, si je ne la mettais pas en danger en lui faisant écrire quelque chose. Puis, elle m’a envoyé ses cahiers avec des écritures de différentes couleurs. C’était un plaisir immense les lire. Elle écrivait des instants de vie qu’elle n’avait pas envie d’oublier. »

Le résultat plait beaucoup à Yves Michalon. « C’est un livre d’une fraîcheur et d’une spontanéité rares. Florence est d’ailleurs une personne rare. Ce livre pourrait faire peur parce que la maladie d’Alzheimer fait peur. Mais là, c’est tout le contraire. Il y a énormément de vie, d’amour, d’humour aussi et très peu de choses finalement sur la maladie ou les conséquences de la maladie. On vit avec elle, on vit avec Florence. C’est un livre que l’on lit et relit avec énormément d’émotion, tellement il est positif, et qu’il témoigne d’une rage de vivre. »

Ce type d’ouvrage est très important pour Yves Michalon. « Ce livre ne peut que donner de l’espoir à tous ceux qui sont comme Florence, à un stade où la maladie est là mais pas encore vraiment là. Moi, en tant que professionnel, je rends les mots de Florence accessibles au plus grand nombre. Et on fait du bien à toutes les personnes concernées par la maladie : les personnes malades et les aidants, dont on parle enfin un peu plus aujourd’hui. J’imagine combien ce combat contre la maladie est difficile. Alors, quand on a un porte-voix comme Florence qui a été diagnostiquée à l’âge de 42 ans en 2013, et qu’elle vit sa maladie aussi bien que possible, c’est exemplaire. »

Et Yves Michalon de conclure : « La seule maladie que Florence a pour moi aujourd’hui, et elle est contagieuse, c’est l’amour qu’elle donne à tout le monde. Je me moque de la réussite commerciale du livre. Le but est qu’à travers lui, toutes les personnes qui se sentent concernées par la maladie y trouvent leur compte. »

Le livre, vous pouvez le retrouver en librairie, à la Fnac ou encore sur Amazon.

Vous pouvez écouter l’interview d’Yves Michalon :