13 mai 2022
Sensibiliser dès le plus jeune âge

Des associations se sont lancées dans la sensibilisation à la maladie auprès d’un public jeune, notamment dans le Morbihan.

Des élèves de CE1 et de CE2 de trois écoles de la commune de Saint-Nolff, qui a signé la charte Ville aidante Alzheimer, ont été sensibilisés à la maladie en marge de l’événement Rendez-vous au pied de l’arbre.

« Nous avons choisi de sensibiliser des enfants dès le plus jeune âge déjà parce qu’ils peuvent être concernés par la maladie dans leur famille, leur entourage », explique Julie Billois, coordinatrice de France Alzheimer Morbihan. « Comme ils ont une curiosité naturelle, les échanges sont faciles et ils permettent d’aborder plein de sujets. »

Des bénévoles de l’association, du CCAS et les enseignants ont préparé la sensibilisation en amont. « Une jolie liste de questions nous attendait dans chaque classe et ça a fusé dans tous les sens. Nous n’avons pas vu ces heures d’échange passer », glisse Julie Billois. « Certains enfants, dont un proche est touché par la maladie, ont pu exprimer, avec leurs mots, comment ça se passait. Ils ont partagé leur expérience et donné leurs solutions. »

« Les enfants ont également posé des questions très pertinentes sur la maladie », enchaîne Mathilde Simon, adjointe au maire de Saint-Nolff en charge des Affaires sociales et de la Solidarité, et infirmière de profession. « Un enfant a parlé de son arrière-grand-père qui ne reconnaissait plus sa maman et il a demandé pourquoi. Un autre enfant a demandé si la maladie touchait également les animaux, parce que son chien était mort l’an dernier et il se demandait s’il était mort de cette maladie. Des enfants ont également posé des questions sur l’âge à partir duquel la maladie se déclarait, si elle était contagieuse… »

Pour répondre à cela, les intervenants ont notamment utilisé des images. « Une bénévole a comparé par exemple le cerveau à un ensemble de boîtes dans lesquelles se trouvent les souvenirs et certaines, avec la maladie, deviennent difficiles à ouvrir. Surtout celles qui sont depuis peu dans le cerveau. C’est une manière de parler de la mémoire à court terme et à long terme », note Julie Billois.

« On leur a également expliqué que c’est une maladie neurodégénérative, qu’elle va évoluer progressivement dans le temps, de manière plus ou moins rapide, et qu’il n’y a pas encore de traitement », ajoute Mathilde Simon. « On leur a également indiqué qu’il y avait des solutions pour ralentir la maladie, grâce à des activités mais aussi grâce au lien que l’on peut avoir avec les personnes malades. »

À Saint-Nolff, cette sensibilisation s’est déroulée en préambule à l’événement de l’arbre à souhait, situé dans un espace public, un lieu où il y a du passage. Les enfants ont écrit des paroles de soutien sur des boussoles avant de les nouer aux branches de l’arbre.