20 mai 2019
Nos voisins européens partagent-ils nos préoccupations ?

Tobias Bartschinski, Directeur de l’Association Alzheimer Munich, vous dit tout sur les préoccupations allemandes.

Fondée en 1986, l’Association Alzheimer Munich, est la première association régionale spécifique Alzheimer créée en Allemagne. Son Directeur, Tobias Bartschinski, nous présente les principaux enjeux liés au soutien et à l’accompagnement des personnes malades et de leurs proches aidants en Allemagne.

“En tant qu’association, nous défendons les intérêts des personnes atteintes de maladies neurodégénératives et de leurs aidants”, indique Tobias Bartschinski. Une mission centrale en tout point identique à celle de France Alzheimer et maladies apparentées.

Autre ressemblance, l’approche des besoins des personnes concernées. “Notre engagement se situe dans la promotion et le développement d’une aide personnalisée, en coopération avec l’ensemble des acteurs régionaux”. Concernant le diagnostic, si le directeur de l’association munichoise concède que ce dernier est réalisé de plus en plus tôt, il précise toutefois que “pour aller plus loin, il faut repenser l’offre d’aides proposée aux personnes malades. De nouvelles aides financières et de nouvelles aides à l’inclusion doivent être mises en place pour mieux les accompagner dans leur vie quotidienne”.

Ainsi, si l’Allemagne n’a pour l’instant aucun Plan dédié à la maladie d’Alzheimer ou aux maladies neurodégénératives (une stratégie nationale devrait être mise en place d’ici 2020), le pays partage de nombreux points communs avec la France sur ces questions. Pour Tobias Bartschinski, en Allemagne “le rejet de la société est toujours la principale préoccupation des personnes souffrant de maladies neurodégénératives et de leur entourage. Nous avons besoin d’une aide professionnelle mais également que la population dans son ensemble ait davantage conscience de tout ce qu’implique la maladie d’Alzheimer”.

Pour le directeur de l’association munichoise, “l’Union européenne pourrait donc mener un grand travail d’éducation au sujet de ces maladies. Cela pourrait éviter de nombreux préjugés et réduire les stéréotypes. De plus, l’UE pourrait apporter un soutien financier aux programmes innovants comme celui que nous avons mis en place avec France Alzheimer Vaucluse. Et ainsi promouvoir ces échanges d’expériences”.