Comment prévenir la maladie d’Alzheimer ?

La prévention désigne les mesures qui peuvent être adoptées, à l’échelle individuelle ou collective, pour diminuer le risque de développer la maladie. Pour la maladie d’Alzheimer, les recherches ont identifié plusieurs mesures qui pourraient aboutir à une prévention efficace. Une étude internationale publiée dans le Lancet en 2017 indique que 35 % des cas de troubles cognitifs du type Alzheimer sont liés à des facteurs de risques sur lesquels la prévention pourrait jouer un rôle et contribuer, in fine, à réduire le nombre de nouveaux cas de maladie d’Alzheimer dans la population.
[Source : Dementia prevention, intervention, and care, The Lancet Commissions, 2017 : 390(10113), P2673-2734]

Dans son avis de décembre 2017 « Prévention de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées », le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande de sensibiliser, y compris les professionnels de santé, à la possibilité de mettre en œuvre des actions préventives quel que soit l’âge et aussi pour mieux aider au mieux les personnes malades d’Alzheimer.

Les actions de prévention contre la maladie d’Alzheimer recommandées par le HCSP se déclinent en trois catégories :

1ère catégorie : les actions de promotion de la santé

Pour prévenir le développement de la maladie d’Alzheimer, quelques bonnes habitudes peuvent être prises au quotidien :

  • L’alimentation telle que préconisée dans le Programme national nutrition santé (PNNS), dont les repères nutritionnels sont en cohérence avec les régimes méditerranéens testés : une alimentation saine et équilibrée contenant les nutriments importants pour le bon fonctionnement du cerveau permet de réduire les risques de survenue d’une démence.
  • L’activité physique, la lutte contre la sédentarité : à défaut de pouvoir vous adonner aux pratiques physiques intenses, réputées pour stimuler la production neuronale tout au long de la vie, optez pour des activités douces (marche, nage, vélo, yoga…) qui auront également un effet bénéfique sur les fonctions cérébrales.
  • Les activités stimulantes intellectuellement susceptibles d’augmenter la réserve cognitive. Il n’y a pas d’activité “type” à recommander, les activités les meilleures seront celles qui seront susceptibles d’intéresser le plus la personne et donc le plus susceptibles d’être effectuées chaque jour et pérennisées. Ceci doit aller de pair avec toutes les autres modifications de l’environnement susceptibles de favoriser le lien social.

2e catégorie : prévenir la maladie d’Alzheimer grâce à la réduction des facteurs de risque vasculaire

  • Ne pas fumer, éviter la consommation d’alcool ;
  • Dépister et traiter si besoin une hypertension artérielle ou un diabète.

3e catégorie : les recommandations en matière de consommation de médicaments

La prévention de la maladie d’Alzheimer passe également par une vigilance accrue en matière de consommation de médicaments :

  • Éviter/limiter la consommation de médicaments interagissant avec la mémoire (psychotropes, notamment benzodiazépines), en référence aux recommandations existantes de la Haute Autorité de santé ;
  • Éviter/limiter la consommation des médicaments anticholinergiques listés comme classiquement inappropriés chez la personne âgée. Ces molécules ne doivent être prescrites qu’en l’absence d’alternative, à dose minimale efficace et en réalisant une surveillance rapprochée des effets cognitifs. En l’absence actuelle de recommandations spécifiques de surveillance, celle-ci est avant tout clinique et inclut le patient, son entourage et les professionnels de santé impliqués dans sa prise en charge.

En France, bien que les progrès dans les traitements, la recherche et la médecine avancent, il est nécessaire d’informer au mieux la population sur les actions de prévention à connaître concernant la maladie d’Alzheimer. Le message sur les médicaments doit faire partie de la sensibilisation grand public puisque leur consommation n’est pas du ressort des seuls prescripteurs ni même des seuls professionnels de santé comme les médecins. L’implication des usagers eux-mêmes et des proches aidants est fondamentale pour améliorer l’usage des médicaments.

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