1 octobre 2020
Le congé de proche aidant indemnisé entre en vigueur

Les proches aidants peuvent dorénavant bénéficier d’un congé indemnisé d’une durée maximale de trois mois fractionnables. Ce dispositif est renouvelable jusqu’à un an durant la carrière professionnelle de l’aidant. Notre association se réjouit de cette nouvelle, mais reste vigilante, et émet quelques réserves.

Le congé de proche aidant indemnisé entre en vigueur ce 1er octobre. Il permet aux aidants de s’arrêter de travailler ou de chercher un emploi et de s’occuper de leur proche en situation de perte d’autonomie ou de handicap, tout en recevant une allocation.

Selon le communiqué de presse du gouvernement, les salariés du secteur privé, les agents publics, les indépendants et les demandeurs d’emploi inscrits peuvent en bénéficier. La durée maximale du congé de proche aidant est fixée à 3 mois fractionnables jusqu’à la journée et même la demi-journée. Ce dispositif est renouvelable jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière professionnelle de l’aidant.

Le montant de l’allocation est fixé à 43,83 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52,08 euros par jour pour une personne seule. Elle sera versée par les caisses d’allocations familiales et les caisses de la mutualité sociale agricole (MSA).

Le congé de proche aidant existait déjà auparavant, mais il n’était pas encore indemnisé.

« L’indemnisation du congé de proche aidant est une bonne nouvelle, c’est un pas de plus vers la reconnaissance de la place et le rôle des aidants dans notre société », explique le directeur délégué de l’association France Alzheimer et maladies apparentées, Benoît Durand. « Nous resterons cependant vigilants quant à l’application de cette mesure. Nous nous interrogeons également sur la durée du congé de proche aidant. Trois mois ou même un an ne représente pas toujours une durée suffisante pour certains aidants de proches touchés par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Je lis par ailleurs sur le site Internet du Service public que l’aidant qui formule sa demande de congé doit notamment remettre une copie de la décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) au titre d’un classement dans les groupes 1, 2 et 3 de la grille Agir lorsque la personne aidée souffre d’une perte d’autonomie. Les GIR 4 ne sont donc pas repris alors qu’il y aurait clairement de la demande. »

Entre 8 et 11 millions de Français soutiennent un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

La France compte 1,2 million de personnes malades d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. En incluant les proches aidants, trois millions de personnes sont directement concernées par la maladie.

Retrouvez de plus amples informations sur ce congé sur le site du Service public ICI.