10 mars 2022
France Alzheimer au QG de Valérie Pécresse

L’association France Alzheimer et maladies apparentées a été reçue le 8 mars par Philippe Mouiller, conseiller handicap de la candidate Valérie Pécresse. Philippe Mouiller est sénateur des Deux-Sèvres, Vice-Président de la Commission des affaires sociales et rapporteur du budget Autonomie au Sénat.

Première annonce majeure du conseiller de la candidate Les Républicains, la création de Plans dédiés à certaines pathologies, dont un plan Alzheimer « afin de prendre en considération les spécificités de la prise en charge et la place des aidants. Car le PMND a abouti à une dilution des moyens », a indiqué Philippe Mouiller.

La question de l’autonomie a ensuite donné lieu à de nombreux échanges qui ont porté sur la gouvernance, l’organisation des parcours de soins, la simplification des démarches administratives et le financement.

Un chiffre tout d’abord : Valérie Pécresse envisage de consacrer plus de 10 milliards d’euros à l’autonomie sur les cinq prochaines années. Avec un principe fort : considérer le parcours de vie de la personne quel que soit son âge, en partant de ses besoins. Le fonctionnement des établissements et services tout comme l’attribution de prestations, décloisonnées entre grand âge et handicap et définies au niveau national, seraient placés sous l’égide du département  « interlocuteur unique ». Les représentations départementales des Agences régionales de santé seraient renforcées et autre point essentiel, les démarches auprès des Maisons départementales de l’autonomie seraient simplifiées. Face aux risques d’inégalités entre territoires fréquemment dénoncées par France Alzheimer et maladies apparentées, Philippe Mouiller a évoqué deux garde-fous : la réécriture des contrats Etat-départements sur l’ensemble du volet social d’une part ; le pouvoir donné à la CNSA de soutenir les conseils départementaux en difficultés et de sanctionner « ceux qui ne joueraient pas le jeu », d’autre part.

Des droits pour les aidants

« Pour permettre aux personnes malades qui le souhaitent de rester chez elle, nous augmenterons le crédit d’impôt pour les emplois à domicile et nous renforcerons les dispositifs de répit : hébergements intermédiaires et inclusifs, accueillants familiaux… Nous devons aussi mieux reconnaitre les droits des aidants, poser la question de leur rémunération, leur permettre d’accéder à la formation et valoriser leur engagement en matière de retraite », a poursuivi Philippe Mouiller.

S’agissant des établissements, l’objectif de la candidate Valérie Pécresse n’est pas de créer des places supplémentaires mais de repenser la nature des prises en charge au regard du nombre croissant de personnes en GIR 1 et GIR 2, souvent atteintes de maladies neurodégénératives, en Ehpad. Ce qui nécessitera davantage de professionnels formés. Deux mesures ont également été développées par le conseiller LR pour renforcer l’attractivité des métiers : faciliter les évolutions de carrière ainsi que les passerelles entre les établissements quel que soit leur statut : public ou privé.

La recherche n’a pas été oubliée : un plan, associant acteurs publics et privés, intégrera une thématique spécifique Alzheimer. Enfin, en termes de prévention, Philippe Mouiller a appelé de ses vœux la coordination de l’ensemble des acteurs autour de deux maître-mots : la co-construction et l’évaluation. « La recherche, la prévention et le diagnostic précoce sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes malades et réduire les coûts pour la société », a conclu Philippe Mouiller avant de nous appeler à poursuivre et approfondir nos échanges au-delà de l’élection présidentielle.