6 avril 2022
France Alzheimer et maladies apparentées reçoit le représentant d’Anne Hidalgo

En matière de santé, Jérôme Guedj également Co-fondateur du think tank Matières grises avec Luc Broussy et co-auteur dans ce cadre du rapport « L’Ehpad du futur commence aujourd’hui » appelle tout d’abord à « changer de paradigme. Nous devons sortir des logiques comptable et budgétaire et repartir des besoins de santé. Les inégalités de santé – sociales ou territoriales – restent à un niveau anormalement élevé ». Parmi les principaux objectifs de la candidate du Parti socialiste figurent les enjeux de recherche, de prévention, de soins et d’accompagnement dans le champ des pathologies chroniques. Regrettant l’absence d’objectif quantifié en matière de baisse de la prévalence dans la feuille de route Maladies neurodégénératives, le représentant de la candidate PS promet que les maladies neuroévolutives « feront partie du diagnostic populationnel dans un objectif de réduction de la prévalence et des inégalités de santé. Nous devons revenir à une logique de santé publique. Une fois que les besoins sont identifiés, il est difficile de justifier l’absence de réponse. »

Un comité interministériel de la transition démographique

La prévention est également au cœur des propos de Jérôme Guedj, coordonnateur de l’organisation de la Semaine nationale de la dénutrition : « Les actions développées sont nettement insuffisantes. Nous sensibiliserons le plus grand nombre à l’importance d’une alimentation équilibrée, à la lutte contre la sédentarité ou encore au nécessaire développement d’activités stimulantes ».

En termes de politiques publiques, l’ancien député et Président du conseil départemental de l’Essonne appelle à « traiter la question de la longévité en ne la réduisant pas aux champs sanitaire et social. Elle concerne le logement, les mobilités…. Raison pour laquelle nous proposons un comité interministériel de la transition démographique, la présence d’un « référent vieillissement » dans chaque ministère et un volet « avancée en âge » dans chaque texte de loi ». S’agissant de l’Allocation personnalisée d’autonomie, Anne Hidalgo a annoncé une augmentation de 50% de son montant « afin de renforcer les heures de présence humaine, ce qui ne nous interdira pas de questionner les modalités d’attribution dans un second temps, qu’il s’agisse de la Grille Aggir ou des inégalités d’attribution relevées sur le territoire ». Des propositions sont également formulées dans le programme socialiste pour atteindre un ratio d’encadrement de 1 pour 1 dans chaque Ehpad avec une étape intermédiaire à 0,8 professionnel par résident et au moins 50% de personnel soignant. « Il est également indispensable d’avoir une infirmière la nuit dans chaque établissement. Ce qui nécessitera un effort budgétaire conséquent en termes de formation et de revalorisation des salaires », note le conseiller d’Anne Hidalgo.

Interrogé sur le sujet des aidants, Jérôme Guedj note que « s’ils sont mieux identifiés et reconnus, ils ne sont pas accompagnés à la juste mesure ». D’où sa volonté de créer un véritable service public d’accompagnement de la perte d’autonomie à partir d’un cahier des charges prédéfini et dont le financement serait assuré par la cinquième branche. Le représentant socialiste souhaite également l’amélioration du congé de proche aidant et le développement « d’un écosystème de solutions locales pour solvabiliser l’offre de répit qui pourrait être en partie financé par les collectivités ».

Enfin en matière de recherche, le conseiller d’Anne Hidalgo défend l’idée de « grandes odyssées, autrement dit de grandes filières dont l’une serait consacrée à la santé. C’est aussi un sujet à traiter à l’échelon supranational qui serait de nature à réenchanter le modèle européen, lequel ne doit pas être que défensif ».