12 juillet 2019
Dossier spécial Ehpad – Unités de vie protégées : quand l’Ehpad s’adapte à la maladie d’Alzheimer

Théâtre, bistrot et sorties au supermarché

Assises autour d’une table, Andrée, Odette et Françoise* jouent dans la bonne humeur. En compagnie de deux aides-soignantes, elles regardent des cartes représentant des animaux et doivent retrouver leurs noms. Dans l’un des couloirs menant à la salle commune, Anthony, animateur spécialisé en activités physiques adaptées, aide Gisèle* à accomplir le parcours de déambulation qui fait le tour de l’étage.  Au même moment, une aide-soignante tente de rassurer une résidente qui répète sans cesse que « ce n’est pas bon » ce qu’il y a dans son assiette.

Répartie sur 4 étages, l’unité de vie protégée de l’Ehpad Alquier-Debrousse, situé dans le 20ème arrondissement de Paris,  comprend en tout 78 lits. Au 3ème étage, ils sont 19 résidents, tous atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée, à bénéficier des soins et de l’attention d’un personnel spécialement formé, au sein d’un espace adapté à leurs besoins. « Avant, on isolait les personnes touchées par Alzheimer pour qu’elles ne dérangent personne, déplore Xana Roux, directrice de l’établissement. Aujourd’hui, au sein d’une UVP, on cherche davantage à maintenir les capacités des résidents. On essaie de leur offrir la meilleure vie possible en tenant compte de leurs possibilités ». Dès leur arrivée, les résidents se voient ainsi proposer un projet de soins qui prend en compte leurs habitudes de vie. Un dépistage est également effectué pour détecter d’éventuels troubles secondaires.

 

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