12 novembre 2019
Des solutions au plus près des habitants dans l’arrière-pays des Alpes-Maritimes

Pour aider les personnes malades et les aidants se trouvant dans les montagnes et loin des dispositifs d’aide, l’association des Alpes-Maritimes lance de nombreux projets.

L’association France Alzheimer et maladies apparentées des Alpes-Maritimes a des idées, et des forces vives. Cette combinaison lui permet de créer de nombreux projets pour les personnes malades et les aidants se trouvant dans l’arrière-pays du département, dans les montages, en milieu rural.

« Le département a une configuration particulière », explique Liliane Imbert, présidente de l’association des Alpes-Maritimes. « Outre la bande littorale, nous avons une partie de moyens et hauts-pays qui s’étend de Tende jusqu’au haut-pays grassois. Nous nous sommes aperçus en concertation avec les CLIC, les Centres locaux d’information et de coordination, qu’il y avait un vide en ce qui concerne les maladies neurodégénératives et des maladies apparentées. Il ne faut pas oublier que nous sommes en milieu rural. Et qu’en milieu rural, on a honte de parler de sa maladie et on a tendance à cacher ses malades. »

Une étude de besoins a été initiée. « Puis, nous sommes allés au-devant des aidants. Nous avons sensibilisé les élus des petites communes et des communautés de communes pour leur parler de la maladie et organiser avec eux des conférences grand public avec l’ensemble des professionnels de santé qui gravitaient autour de la table sur leur secteur géographique. Puis, avec des psychologues des établissements médico-sociaux, nous avons essayé de répondre à la demande. »

Ces réponses sont de divers ordres. « Depuis 2010, nous avons essayé de nous adapter à la demande des citoyens dans certaines zones géographiques. Grâce au financement du conseil départemental, nous avons pu créer cinq haltes répit sur le département dans des zones isolées, à Breil-sur-Roya, Sospel, Roquebillière, Saint André de la Roche, Isola et depuis peu Saint-Etienne de Tinée. »

Des villages qui comptent en moyenne quelque 2000 habitants. « Il fallait répondre à la demande des aidants familiaux qui avaient un mal fou à aller faire leurs courses ou honorer un rendez-vous médical parce que dans ces zones-là, il y a aussi des problèmes de transport. Nous avons donc commencé avec une journée par mois et la demande se faisant grandissante, nous avons opté pour deux journées par mois. Ces haltes répit, ces structures de prise en charge non médicamenteuses permettent aux patients de suivre toutes sortes d’activités comme des ateliers cognitifs, des ateliers de cuisine, et offrir un véritable temps de répit à des proches. »

Et à côté de ces haltes répit, l’association des Alpes-Maritimes a également mis sur pied un café mémoire itinérant. « Nous avons créé ce café mémoire itinérant dans les vallées de la Roya et de la Bévéra où l’on trouve des personnes qui ont besoin de se retrouver, de s’exprimer autour d’un café convivial, d’une activité… Cela permet aussi de créer du lien social, de ne pas être seul avec sa maladie. »